LA CULTURE BRETONNE
La langue bretonne
Le breton n'est pas un patois mais bien une langue d'origine celtique à part entière. Au XVème siècle, l'émigration en provenance de la grande île de Bretagne (Galles, Cornouailles, Devon), créa un renouveau dans la population armoricaine, une nouvelle langue vit le jour, ressemblant à la fois au cornique (langue de Cornouailles britannique) et au gaëlique, dans les cinq départements bretons. C'est sûrement la raison pour laquelle il existe de nombreuses différences dialectiques. Ainsi le breton du Finistère ne se parle pas de la même façon que le breton du pays vannetais, et chaque évêché a revendiqué l'exactitude de ses écrits et de son parler.
Les raisons du déclin progressif de la langue bretonne sont en fait historiques. En effet, quand Anne de Bretagne devint reine de France, en épousant en 1491 Charles VII, puis Louis XII en 1499, la langue française fut imposée petit à petit dans les écoles et le breton ne tarda pas à être interdit par le gouvernement de 1539 à 1900, de nombreux décrets en témoignent. Un enfant dénoncé, ou surpris à parler breton se voyait accrocher un sabot autour du cou comme punition
Aujourd'hui, grâce à l'école Diwan, on retrouve un grand intérêt pour la langue bretonne. Diwan, première école maternelle en langue bretonne fut fondée par des enseignants et des parents d'élèves, gratuite et laïque, elle est ouverte à tous.
www.diwanbreizh.org
Les costumes
Transmis de génération en génération, les costumes étaient autrefois de toutes les fêtes familiales et publiques. Ce vête- ment servait de signe de reconnaissance entre paroisses et pays traditionnels. Aujourd'hui, les costumes traditionnels ne sont portés qu'à l'occasion de pardons ou de manifesta- tions folkloriques. L'originalité du costume féminin vient de la coiffe, portée autrefois surtout dans le Finistère et le Mor- bihan. Ornée de rubans et de dentelles, sa forme et sa taille varient selon les régions et sont souvent représentatives d'un Pays. La coiffe bigoudène est certainement aujourd'hui la plus connue.
Les jeux bretons
On les voit réapparaitre les jours de fête de village. Ces jeux traditionnels bretons peuvent être classés en quatre catégories :
• Les jeux d’adresse : lancer de palets, quilles, boules...
• Les jeux de force : tire à la corde, barzh yod...
• Les jeux d’opposition : gouren / lutte bretonne
• Les jeux collectifs : soule, bazhig kamm (hockey breton).
les symboles bretons
Le drapeau breton«Gwen ha du» : (blanc et noir le drapeau de la Bretagne a été créé en 1923. Il comporte 9 bandes : 5 bandes noires qui symbolisent les 5 anciens «pays» ou évêchés de Haute-Bretagne : Dol, Nantes, Rennes, Saint-Malo et St-Brieuc et 4 bandes blanches qui symbolisent les 4 anciens «pays» ou évêchés de Basse Bretagne : Cornouaille, Léon,Trégor et Vannetais. Dans le coin supérieur gauche, le champs d’hermines évoque les ducs et rois qui ont gouvernés en Bretagne.
L’hermineLe petit mammifère, symbole de la ville de Vannes fut utilisé très tôt en héraldique. Ressemblant à une croix avec ses 3 pointes vers le bas, l’hermine a été utilisée dans beaucoup de pays d’Europe. Adoptée en Bretagne par la lignée ducale des Montfort, elle finit par être considérée comme le symbole de la Bretagne et elle se retrouve de fait, dans les armoiries d’un très grand nombre de villes bretonnes aujourd’hui, sur des enseignes et sur de nombreux produits.
Le triskellCe motif décoratif n’est réapparu en Bretagne qu’à partir des années 20 mais il a été très utilisé par les anciens celtes. Son étymologie vient du grec «triskerlês» qui signifie «à trois jambes». Le triskell représente l’eau, la terre et le feu ou le mouvement perpétuel. Très répandu aujourd’hui dans les pays celtiques, il est une sorte de label de «celtitude».
petit lexique breton
aber, aven : estuaire |
gwenn (guen) : blanc, sacré gwerz : chanson gwin : vin ha : et heol : soleil izel : bas kaer : beau ne gomprenan ket : je ne comprend pas kastell : château ken ar c’hentan : à bientôt kenavo : au revoir ker (car) : village, hameau kig : viande kozh (kozn koh) : vieux loc : lieu isolé loc’h : lagune, lac côtier mad : bon mar plij : s’il vous plaît |
men : pierre menez : montagne, colline meur : grand, important mont a ra ? : comment allez-vous ? mor : mer nann : non penn : tête, bout, sommet plou : paroisse roc’h : rocher, roc ster : rivière stivell : fontaine, source ti (ty) : maison trez : sable trugarez : merci yar-mat ! : a votre santé ! |